Ce que nous sommes

Je crois qu’on avait les mêmes envies au même moment ! On avait décidé qu’on était prêt à avoir un enfant. Non pas comme ces petites décisions qu’on prend sur un coup de tête. On s’est choisi lui et moi, on est tombé amoureux d’un coup de foudre merveilleux et bam ça a fait des chocapics...  je rigole toute seule en vous écrivant ces mots mais c’est ce que je raconte à ce petit être quand elle me demande pourquoi. Non elle n’est pas en avance au point de se poser déjà la question de savoir comment elle est venue au monde... heureusement ! La réalité c’est que je lui demande si elle veut savoir comment ça se fait que Nana est là avec papa et maman ! Comme tous les enfants à qui vous demanderez s’ils veulent qu’on leur raconte une histoire elle répond oui !  Évidemment. (Essayez c’est toujours oui et ça marche avec tous les gosses même ceux des autres). J’invente des histoires farfelues mais je finis toujours par: « et bam ça a fait des chocapics. » et quand elle de

Suite à tous ces allers-retours entre Saint-Etienne et Mâcon, nous avons décidé qu'il était tant de se réunir. Je n'avais plus de travail et mon chéri était en CDI près de Mâcon. J'ai très vite retrouvé un job de juriste à Mâcon dans le vin et l'agriculture (à défaut de s'y éclater, on mange bien et on boit bien là bas) et on a eu Anna-Rose. (Je vous raconterai ce choix d'avoir un bébé rien qu'à nous bientôt) Lorsqu'elle est née nous avions décidés de rester là-bas tout en sachant que ce ne serait pas éternel, je commençais déjà à me lasser de cet endroit. Je ne peux pas dire que je me plaisais là-bas.  Je n'aime pas la campagne. Je suis une citadine.  Jamais trop loin de mon shopping, de la foule, du monde, des gens. Superficielle ? Non j'assume juste mon instant de décompression (le shopping), ma soupape de sécurité. J'assume, donc ne me jugez pas ! Je trouvais Saint-Etienne bien trop petite pour moi alors imaginez

Vos expériences négatives me gavent et me foutent la nausée. Je me moque de savoir si vous avez échoué là où j’envisage de me rendre parce que c’est là où je souhaite aller et que j’irais bien malgré vous. Vos échecs vous appartiennent et ne seront pas les miens. Je n’ai pas eu ce caractère tout de suite. En fait, si. J’étais déjà déterminée. Évidemment il s’est forgé. La vie n’a pas été tendre et en réalité vous le savez elle n’est jamais tendre avec ceux qui luttent perpétuellement pour améliorer leur sort.  Je me souviens du chocolat chaud de maman, de ses tartines au beurre et cacao. Je me souviens aussi qu’on ne manquait de rien. On avait le principal et l’essentiel. Parfois, on avait même droit au superflu. Oui mais voilà on était quatre donc on devait partager et faire attention. Ils se sont privés et je crois même qu’ils se privent encore au cas où. Le but étant qu’on change de classe sociale ou du moins qu’on réussisses  là où ils n’avaient pas eu notre chance.