Bons baisers de Bourgogne

Suite à tous ces allers-retours entre Saint-Etienne et Mâcon, nous avons décidé qu'il était tant de se réunir. Je n'avais plus de travail et mon chéri était en CDI près de Mâcon. J'ai très vite retrouvé un job de juriste à Mâcon dans le vin et l'agriculture (à défaut de s'y éclater, on mange bien et on boit bien là bas) et on a eu Anna-Rose. (Je vous raconterai ce choix d'avoir un bébé rien qu'à nous bientôt)


Lorsqu'elle est née nous avions décidés de rester là-bas tout en sachant que ce ne serait pas éternel, je commençais déjà à me lasser de cet endroit.

Je ne peux pas dire que je me plaisais là-bas. 

Je n'aime pas la campagne. Je suis une citadine. 

Jamais trop loin de mon shopping, de la foule, du monde, des gens.

Superficielle ? Non j'assume juste mon instant de décompression (le shopping), ma soupape de sécurité. J'assume, donc ne me jugez pas !

Je trouvais Saint-Etienne bien trop petite pour moi alors imaginez moi dans un petit village au milieu de la Bourgogne/Ain. Cette absence de vie... Ces gens qui vous épient, qui vous connaissent sans que vous leur aillez jamais adressé la parole parce qu'ils se sont renseignés sur la dernière famille arrivée.  



On était à 20 minutes de Mâcon. Comment vous décrire Mâcon tout en restant objective ? C'est très joli. C'est une ville le long de la Saône. Une ville en Bourgogne mais pas un village charmant comme peut l'être Beaune par exemple. Il y a des vignes aux alentours et la Saône et Loire est un département magnifique que j'ai pu largement arpenter dans le cadre de mon boulot. 

Mâcon est une petite ville assez froide par ses habitants mais douce par ses températures.

Gros hic : il n'y a pas de Zara ni même de H&M. Je sais que ça vous fait sourire. Moi aussi j'ai souris au début. Puis après j'avais envie de pleurer...

Je ne critique pas ceux qui aiment la campagne et probablement que j'y vivrais à nouveau quand on achètera notre maison mais peut être que cela ne me correspondait pas à ce moment là de ma vie. 

Mes collègues de boulot ne voulaient pas sortir (ok j’ai peut être pas eu les bons mais quand même) j'ai compris assez vite que c'était la mentalité de la région. Chacun chez soi. Rares sont ceux qui essaient de créer des liens. Grosse claque pour moi qui sortait tout le temps à Saint-Etienne, qui se faisait tout le temps des connaissances etc. La réalité était difficile à accepter mais je m'y suis faite. Par amour je pense. Sinon je me serais vite barrée de là bas c’est certain en fait. 

J'ai fais le choix de quitter ma famille pour être près de lui et de sa famille. Tout va bien dans le meilleur des mondes généralement et puis parfois ça ne se déroule pas vraiment comme on l'avait planifié.




J'ai toujours tiré vers le haut, encouragée sans forcer les gens que j’aime et surtout j’ai senti qu’il fallait partir. Mon chéri a été débauché pour bosser en Suisse. Nous avons fait le choix que je resterai ici avec la petite en attendant qu'il soit en CDI à nouveau et que l'on puisse le rejoindre. Je ne tenais pas trop à rester là-bas et c'était une belle opportunité pour nous. 

Ça devait durer 2-3 mois. Ca a duré presque 1 an. Il n'était là que du vendredi soir au dimanche soir. 

Je me suis retrouvée toute seule dans cette ville que je n'aimais pas, dans cette région que je détestais avec ces gens détestables. Heureusement, j'ai fais des rencontres extraordinaires. 

Ma voisine qui était aussi ma propriétaire était un réel soutient pour moi. Gaby... Elle a toujours été une oreille sensible et une excellente conseillère. Parfois, quand je sombrais elle était là, elle passait juste se faire payer café et c'était d'une grande aide pour moi. Je crois que cela m'a aidé à garder le cap. Je ne la remercierai jamais assez. Il est des êtres qui portent la gentillesse en eux de façon innée. Elle en fait partie. Elle reste dans mon cœur à tout jamais. 

Il y a eu aussi mon esthéticienne, ma pote en fait. La vie est particulière je trouve et certaines rencontres inattendues... Caro... Elle est stéphanoise alors forcément ça aide à créer des liens. (La Plaine en fait mais c’est pareil ein les stéphanois). Elle était venue rejoindre son chéri dans le même village que moi et avait la même opinion des gens qui nous entouraient. Ca créer des liens. Elle a été ma confidente et sans elle parfois je crois que je serais partie. Elle était un des piliers qui m’a fait tenir. 

Il y avait aussi ma collègue de boulot. Une crème. Une deuxième maman pour moi. Elle a l'âge de ma mère et elle a un cœur énorme tout comme moi. Heureusement qu'elle était là. Lolie... Lorsque je travaillais encore elle était tous les jours à l'écoute de mes malheurs et de mes péripéties. Elle m'a souvent vu pleurer aussi et savait me réconforter. Elle fait partie des gens que je porte dans mon cœur à tout jamais. Je l’aime tellement. Elle me manque beaucoup tout comme Gaby et Caro. Mes piliers. Je pense aussi à Nathalie. Ma collègue. Une oreille et une conseillère hors pair. Merci à elle pour ses mots, ses conseils, son écoute. 

Mes autres piliers étaient ma famille qui m’a si souvent entendue pleurer au téléphone. J’étais forte en apparence mais très sensible et à fleur de peau en réalité. Mon frère était là surtout, mes parents et ma tante adorée ! 

Ma tante c’est un peu comme une grande copine qui a l’expérience mais jamais ne juge. Elle analyse très bien les choses et conseille mais jamais n’oriente ni n’influence. Je l’aime tellement. Elle est toujours là et je m’en félicite. Elle est un bienfait dans ma vie et je voudrais la garder auprès de moi pour toujours. Merci encore. Elle sait tout ça. Je l’aime tellement. Tellement. 



J'oublie les amies mais en réalité je ne me souviens pas qu'elles étaient là ou bien est-ce parce qu'elles n'y étaient pas. Personne à l'horizon pour me soutenir de ce côté là, je ne vous en veux pas, je n'oublie cependant pas.


Bref, il faut du courage, des proches et la famille quand la tempête arrive et que le bateau fait naufrage au milieu de ces grandes vagues. 



Nous on peut dire qu’on a traversé la tempête. Moi j’ai sombré et lui je ne sais pas ce qu’il faisait. Certainement que c’était difficile mais je crois que j’étais plus à plaindre et que je ne voulais pas ni ne supportais ses plaintes bien qu’il ne se plaignait pas. Peut être que c’était moi finalement la tempête mais j’assume. Comment ne pas en devenir une finalement ? 



Il faut du courage. Il en faut quand tout vous dépasse....

J'admire ces femmes qui élèvent leur enfant seule. Elles me dépassent et je les trouve totalement hors norme. Elles ont une force de caractère hors du commun. 

Un jour, l’une d’entre elle m’a dit que c’était différent pour moi que moi je n’avais pas choisi cette vie alors qu’elles n’avaient pas le choix que c’était une obligation que c’était ainsi et qu’il fallait faire avec. Pour moi ça ne devait pas durer. Ça a duré malheureusement. Je ne les admire pas moins ! 

Moi j’en étais incapable et heureusement qu’il prenait le relais avec la puce quand il rentrait sinon j’aurais sombré c’est certain. 



Il faut dire qu’au delà d’être seule si vous me connaissez vous savez à quel point les gens qui m’entourent étaient mauvais comme la peste. 

Je ne m’étendrai pas sur le sujet. Ils ne méritent que mon indifférence au même titre que leur haine envers moi et que leur indifférence envers notre petite. Je leur rend cette indifférence et ils n’auront pas ma haine, ils ne méritent rien de moi à tel point que je ne parle pas de ces gens. Peut être qu’un jour ce sera le cas mais pas dans l’immédiat. Ils m’indiffèrent par leur médiocrité et me semblent bien inintéressants pour qu’on daigne en parler.

Enfin....heureusement il n'y avait pas que du mauvais chez eux. J'en ai trouvé une qui valait la peine qu'on s'arrête 2 minutes. Elle était toujours là. Présente. La seule parmi les siens. La seule que j’aime dans sa famille. Je la remercie d’être restée malgré ma réticence. J’ai été froide parfois méchante ou indifférente tant je la pensais intéressée ou médisante. J’ai eu beaucoup de mal à accepter qu’elle n’était pas comme eux et j’ai compris que c’était une belle personne. J’ai compris aussi qu’elle n’était pas eux et qu’elle avait aussi eu son lot de méchancetés de leur part. Elle reste présente aujourd’hui encore. 

Ce n’est pas grave je crois au karma donc ils ont déjà leur souffrance j’en suis sûre et n’oublions pas que tout se paie. Oui je crois que quand on fait du mal ça se retourne tôt ou tard contre soi. Ils paieront tôt ou tard tous autant qu’ils sont, qu’ils aient suivi ou agis c’est égal. La vie s’en charge toujours. Toujours. 





















Bref, j’ai lâché mon job et ça a encore duré 5 mois peut être de façon moins difficile sans pression professionnelle supplémentaire (et non des moindres) et enfin nous nous sommes retrouvés. Je vous raconte tout ça très vite.... 

La réunification au prochain épisode (comme dans Koh Lanta ah ah ah)...



Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Qui je suis…

Récit d’une journée particulière 27/09/2015

Notre Mariage - phase 1 recherche de lieux