On ne vit qu’une fois, rien qu’une seule…








Samedi matin
Il fait moite. Nous sommes en plein mois de juillet et la canicule n’est pas loin. Heureusement, nous sommes au rez-de-chaussée là où il fait moins chaud. Je n’ai même pas encore regardé les réseaux sociaux. Je me laisse tranquille en ce moment avec Instagram et Facebook mais quand tombe la nuit, inlassablement je fais défiler les stories en espérant ne rien rater de celles qui font presque partie de mon quotidien. C'est du voyeurisme vous croyez ? Je ne sais plus vraiment. La vie c'est autre chose c'est certain mais ce nouveau moyen de communication me permet tout de même de suivre les plus chers au jour le jour.

Il a plu quasiment toute la nuit. C’est sûr il devrait faire plus frais mais rien n’y fait…
Je ne regarde quasiment plus Facebook.
Allez, je vais y jeter un œil.

Tout va bien dans le meilleur des mondes. Il y a juste cette nouvelle photo de profil de mon copain de la fac qui m’inquiète un peu. Un écran noir. J’espère que tout va bien mais je sais bien que non. Juste pour être certaine j’envoie un message. J’espère juste que ce n’est pas trop grave.

Sans fioriture, me voilà à attendre.

Il a perdu quelqu’un de cher. C’était son meilleur ami. Moi je ne le connaissais pas. Je l’avais rencontré quelques fois. Je repasse dans ma tête le film des fois où je l’ai croisé. Je me dis que c’est terrible la vie. Il avait 34 ans bordel et la vie elle t’arrache tes tripes d’un coup. Il suffit d’un mois. Juste un petit mois parfois même moins. Une maladie. Un accident et tu n’es plus.

Choquée. Demain on t’offrira la vie. On te permettra d’être heureux, de vivre, de voyager, d’être là, d’aimer. Peut-être même qu’on te permettra d’avoir des enfants. Cette chance extraordinaire de porter ou de donner la vie et puis on te reprendra tout. D’un trait. Comme lorsque je peignais encore mes toiles et que d’un coup de couteau j’étalais rapidement l’acrylique. Subtilement. En y ayant pensé sans savoir comme cela rendrait sur la toile blanche en lin. FIN.

Comme à chaque fois j’ai repris mon souffle doucement. J’ai contacté ma Stephe et pensé à eux tous, à leur douleur surtout... Je sais bien à quel point ils étaient liés tous. Une bande. Mais voilà, la peine doit être lourde à porter même quand on s’y attend. C’est tellement dur d’exprimer le chagrin, j’imagine que c’est pour ça qu’elle ne m’en dira rien de plus. J'apprend autrement et j’ai de la peine à croire qu’on puisse mourir comme ça. Parfois, on ne sait même pas pourquoi. Parfois, on n’y croit pas et pourtant c’est bien tout à fait ça.
La sensation du sentiment exagéré. On rapporte toujours tout à soi-même. Lorsque l’on voit la peine d’une veuve, on s’imagine tout de suite sans lui et ainsi de suite.


Vendredi soir 
Il est rentré puant l’alcool à des kilomètres, me jurant n’avoir bu qu’une bière, n’étant pas allé chercher la petite, j'ai du m'y coller,  étant retenu dans les bouchons genevois. Moi, je l’aurais bien tué moi-même croyez-moi tellement j’en avais assez de ses imparfaites perfections. J’ai eu envie d’être comme lui à me moquer de tout. Il m’a même traité de « trop parfaite ». J’avais envie de lui faire la misère pour lui rappeler qu’il avait de la chance quand même que je sois comme je suis. Et puis je me suis rappelée que ça ne servirait à rien.

Les hommes, ne l’oublions jamais, ne réalisent seulement la chance qu’ils ont, que lorsqu’ils ne l’ont plus…

En tout cas, avec moi c’est ainsi. Et laissons mourir les lamentations futiles, je ne crois pas en la perfection. D’ailleurs moi, je sais bien que je suis loin d’être parfaite même si j’y travaille inlassablement.

Lundi matin
On ne voit bien qu’avec le cœur disait l’adage. J’ai encore une semaine de travail ensuite nous serons tous les 3 pendant 3 semaines. J’ai hâte. Je veux du soleil sur ma peau, le petit dej sur une terrasse, profitez encore et encore de ce que la vie m’offre. Il est important de vivre. Que ce soit passionnément, pleinement ou tout simplement calmement mais quel que soit le chemin, je vous en conjure, n’oubliez pas de vivre !!

Photo de la piscine de l'an passé qui n'aura duré qu'une journée à cause d'un chat qui est venu la percer la nuit même pour y boire malgré la bâche. Le plus important c'est qu'elle ait pu sourire et s'amuser cet après-midi là.


Commentaires

  1. Merci pour cet article écrit avec les tripes. Il est plein de bon sens. Les gens, surtout jeunes, ont du mal à oublier que la vie est courte. J’ai perdu deux amies très proches, l’une à 16 ans d’une crise cardiaque, on ne s’y attendait pas. L’autre, à 26 ans mais elle en avait 21, d’une tumeur au cerveau. C’est terrible, et depuis, je voie la vie autrement. C’est d’ailleurs ce qui m’a décidé à travailler là où je travaille �� Et mon tatouage est une des marques que Maddi, à 21 ans, m’a laissé. Profitons de la vie, rendons nous compte de la chance que l’on a, soyons reconnaissants (la routine gratitude ��) et soyons heureux ! En bref, vivons ��
    Encore bravo pour cet article ��

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    1. C’est un très bel hommage à ton amie ce tatouage je trouve et je suis contente d’en connaître la signification ! On dit : « on ne vit qu’une fois mais si on le fait bien, une fois suffit » je trouve que cela résume bien les choses ! Moi j’ai choisi cette philosophie !

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